Dans mon enfance, j'étais un enfant qui passait
sa journée devant la télévision. Je ne sortais jamais jouer dehors avec
mes amis car je préférais rester bien assis avec mon paquet de chips
à zapper toute la journée. Contrairement à ce que l'on pourrait penser,
j'étais un très bon élève à l'école et j'envisageais de faire des études
de droit pour devenir avocat.
Un jour, alors que comme d'habitude je rgardais la télévision, une publicité
pour une console de jeu dit que l'on pouvait gagner cette console si
on envoyait un dessin sur le thème du "Monde parfait". Celui qui ferait
le plus beau dessin gagnerait la console. Je rêvais de cette console
depuis sa sortie.
J'éteignis la télévision et me mis au travail. Je pris une feuille, mes
crayons et me mis à dessiner. Au bout d'une heure, le dessin était fini
et très réussi. J'avais pris un énorme plaisir à dessiner. Le Monde parfait,
selon moi : tout le monde devant sa télévision, digne d'un Picasso selon
mes parents.
Deux semaines plus tard, je reçus les résultats du concours et malheureusement,
je ne le gagnai pas. Non parce que mon dessin était moche, au contraire,
ils me jurèrent que c'était le plus réussi de tous mais parce qu'il ne
correspondait pas au "Monde parfait". De toutes façons, je me moquais
du résultat car j'avais trouvé une nouvelle passion : le dessin.
Depuis ce jour, le dessin m'obsède, je dessine partout, dehors, dans
le bus, à l'école. Mes nots baissèrent sévérement, je ne pensais plus
qu'à dessiner. (...)
Aujourd'hui,
j'ai 40 ans et je dessine le portrait des gens dans la rue. Je suis heureux
d'y aller. Samy